Arracher le pansement comme on arraché une dent. À qui ça fait le plus mal ?
Combien de dents doivent tomber avant de mettre des barrières ? Les facettes ne fonctionnent pas sur le coeur ni sur la tête, et j'ai assez d'expérience pour de l'automédication.
J'ai
Une ordonnance pour la sérénité, le lâcher prise, les actes responsables et les week ends en province. En cas de peine de coeur, je dois boire du gin avec les copains, oublier ton prénom et ne pas penser aux choses horribles que tu diras sur moi en déformant ma volonté et mes ambitions.
Je suis responsable, je ne conduis pas bourrée, et là ça fait plusieurs jours que tu me saoules, que je suis ivre d'inquiétude et que je peine à me rappeler ce que tu m'apportes comme liqueur.
Il y a tez blagues, et puis les jouets comme si tu n'avais jamais su que j'ai plus de huit ans. Y'a les repas trois étoiles, la couette pliée en demi lune et les baisers la nuit comme si tu respirais la vie.
J'ai plus de forces. T'as usé ma patience, mes limites étaient très fine, je t'ai prévenu. Je ne voulais pas d'un couple, je ne voulais pas de ton amour, je ne voulais pas de tes engagements. Tu m'as eue un peu à l'usure, un peu par la beauté de tes yeux.
J'ai mal maintenant, car tu colles à mon coeur comme le café colle à la table basse le matin où on ne veut pas se lever au travail.
C'est l'habitude, la douceur, la peur de ton mal être, la peur de l'échec.
L'échec est où, là ? Le fait de te dire pas SMS que c'est assez ? Ou de poursuivre en attendant péniblement la fois suivante, la prochaine fois où tu ne répondras pas, où tu ne voudras plus me voir où tu n'auras rien à dire, rien à défendre, rien à carrer..?
Je m'enlise. T'as besoin de plus doux. J'ai besoin de plus solide. L'eau ruisselle dans les interstices de mes croyances et les sillons ne font que se creuser car avec le temps on n'oublie pas ce qu'on convoité, on y met justement plus d'entrain
Je ne veux plus de ton silence, il sonne creux dans mon coeur, mon amour.