20 août 2009

Désir.

Tu es brun au toucher, tu es brun comme l'écorce,
tu m'écorches les phalanges au rythme de tes phrases,
de tes coups d'oeils, de ton cou ensanglanté par mes dents m'aidant à
lutter contre ton corps serrés derrière les joues
qui gonflent à chaque blessure sonore comme mes cris, tes griffes
inexistantes mais bien là, au creux de mes reins de ma peau de mon ventre,
ton ventre collé au mien lors de la sensuelle bataille du soir
qui nous assomme dans une étreinte plus belle que celle
de Picasso à l'Orangerie. Jude,
et ton prénom coule sur ma langue et déborde
sur mes lèvres, qui s'enflamment quand le soleil
s'incline
devant tes yeux plus fleuris et plus sauvages que la foret où
nous sommes
rois.