Je dis je t'aime par mécanisme, je dis je t'aime parce que c'est un peu vrai.
Il vogue dans mes plus profondes angoisses et dans mes plus sombres ennuis. J'ai demandé quatre fois s'il est heureux.
C'était un oui fois quatre mais c'était baclé d'un "je t'aime d'avantage que j'aime ma femme".
Des choses incorrigibles.
Parce qu'on a gardi ailleurs. J'ai grandi ailleurs de toi et pour de vrai... je ne t'aime pas. Pas vraiment, pas tant. Mais au point d'en parler à ma psy.
T'as une gueule de minot, comme moi, et tu transpires la solitude. Je te serre dans mes bras et puis j'ai envie que tu prennes vite ton taxi, que tu te barres loin de moi.
Je n'aime pas ce monde.
Le monde de la famille. On ne doit pas se voir pour des gamettes en commun. Tu votes extrêmem droite.
Je suis armée de ma parole. Quand je te dis "je t'aime mais" tu n'entends que le début.
On fluctue. On est toustes la méduse échouée de quelqu'un d'autre. Je croise les tentacules pour éviter de t'électrocuter.