29 juillet 2021
Faux départ.
J'angoisse. J'angoisse de constater que je suis encore dans le pétrin. J'angoisse mes extases. Je tremble face à chaque jour qui se déroule parfaitement bien. Je subis l'agréable. Je tolère difficilement le bien-être. J'ai le diaphragme qui se crampe à chaque rire de bon coeur. Je souffre d'aller bien, de temps à autres. Je me cramponne au vide. Il n'y a que lui qui s'esquisse lorsqu'on prononce demain. Je suis sans voix. Je parle pour ne rien dire, j'écoute pour ne rien entendre, je casse pour ne rien rompre. Je tue le temps pour ne pas me tuer d'ennui. Pour ne pas perdre, ne pas perdre pied. J'adhère. Je colle au sol, on me colle aux basques, je décolle vite, je m'envole loin, j'atterris mal. Encore une course ratée, je ne suis pas faite pour le marathon. Je m'obstine à poursuivre, à ne pas dérailler, alors que les rides s'installent dans ma peau de chagrin.