31 mars 2015

Terreur.

Je suis assise au fin fond de mon clic-clac, ma tablette dans les mains en train de perdre mon temps sur les réseaux sociaux depuis plus d'une heure. J'ai froid, je n'arrive même pas à lâcher cet engin pour mettre mon pull. Je suis glacée, tétanisée par la peur des examens qui approchent, par le volume de mes cours posés sur la table basse à trente centimètres de mon pied. J'ai les paupières mi-closes comme si je m'endormais pour oublier tout ça, mais je suis bien trop consciente. Il y a toutes ces feuilles A4 imprimées qui me narguent et moi j'ai des sueurs froides dans le dos. J'ai l'estomac noué et la gorge serrée comme si demain à huit heures j'allais déja devoir rédiger une dissertation de 4h. J'ai beau me dire qur tout en depend je n'arrive pas, je me sens incapable et amorphe, comme si ma colonne vertébrale s'était engluée dans mes couvertures pour ne plus jamais me donner la possibilité de me relever. J'espérais que poser des mots sur ça me ferait un peu honte et que j'ouvrirais enfin mes dossiers mais c'est tout le contraire qui se produit, j'ai mes globes oculaires qui se cachent sous mes cils, et ma nuque qui oscille doucement de droite à gauche pour me signaler que toute tentative de se relever me serait fatale.