27 septembre 2010

Après une nuit fruitée.

J'ai eu un an,
j'en ai dix mille maintenant.
Regarde comme c'est débile
d'être assis l'un en face de l'autre :
c'est liquéfier nos sentiments
un dimanche soir,
nonchalamment avachis sur le bois d'un comptoir,
c'est l'ouverture de nos deux gorges
qui nous égorge
à chaque battement de cils -
ces branches fragiles de larmes desséchées.
Te souviens-tu de nos oublis ?
Des mots éparpillés dans un carnet
niaisement fleur.

Viendra l'automne
et cet herbier sera poussière.