24 août 2020

Le sacre.

Les maisons ont des couleurs 
Et moi j'ai un gouffre au coeur
Qui bat au rythme des onomatopées
Et je m'étouffe de ces syllabes
Comment peut-on être si glabre 
De touffes de poils de sentiments

Le lac Léman absorbe mes larmes
Mais je ne suis jamais seule
Chaque fois que je m'asseois sur un banc
Ton ombre se frotte à mon épaule
Comme un chat fantôme qui miaule

Les souvenirs et les envies crissent entre mes dents
Je me sens poursuivie par la grandeur de tes bras
T'as gratté un peu trop fort
Là où j'avais scotché trop mal
Je me colle au radiateur
De tes paroles qui s'étalent

Parfois je souffle assez fort pour que tu t'eclipses comme un pissenlit
Puis je vois le champ de fleurs
Qu'a été notre lit
Je ne sème que les graines des bouts de nuits avec toi 
Où tu me chuchottais je t'aime comme à une femme-enfant reine
Qui s'est donnée à son roi