29 décembre 2019

Paresse

Il n'aimait que le monde
Le monde qui l'entoure
Il n'était que le monde
Le chaos et l'autour

Le gris de son âme
Le vert de sa peau
Le cri de son bras
- gueule de vautour

Paresse de l'ivresse
Faiblesse du mensonge
De roi il est devenu songe

Les fils de ses mots, les bas de ses phrases
Se sont effacées comme fondent les glaces

Éclair millénaire de ce que nous fûmes jadis dans les mansardes et les verres comptés je suis vaine de ta vie comme les plumes de l'oiseau qui s'évertue à marcher. Tu es tué par mégarde par la frappe, pas les coups. Coups d'un soir, coup d'un quart d'heure les douze coups de minuit sonnent creux à ta porte.

Je suis si loin de ton rivage, désolée mais j'aurais coulé
Le douces vapeurs de ton pelage
Qui ne réchauffent que les trottoirs.
Au revoir notre beau monde,
Au revoir nos doux amis en commun
Au revoir l'espoir qui gronde

Et à demain matin.

27 décembre 2019

Chaleur.

Le voile de velours que laisse la chaleur de ton corps contre le mien est indélébile et inoubliable. Je me sens caressée de ton souvenir toutes les journées qui suivent une nuit à deux. Je ne me souviens pas d'avoir un jour été aussi dépendante du toucher, du toucher d'autrui. Ma peau devient fluide à ton contact et je me vague contre les dunes de ton corps comme l'écume de l'océan contre le sable.
Ces caresses m'éclaboussent d'émotions si fortes que je prends parfois peur de ton absence, ne serait-elle qu'une question d'heures.
Ne laisse pas ma peau refroidir, mon amour.