Moelleux toits du monde que son tes tétons
Que je grimpe tous les soirs où les malheurs s'en vont.
Je jauge les journées qui ne sont pas nôtres
Je juge nos désirs qui ne sont pas neutres
Melasse de hameaux
Que sont tes mots
Pour mon coeur
Moelesse
De tes dents
Qui effleurent
Mon corps
Douceurs
Des audaces
Que l'on se crie
Dans les côtes
Beautés
Des ardeurs
Que l'on s'écrit
À pas d'heure
Mortels sont les cils
Qui clignent à tes ouis -
Margelles qui grignottent
L'émoi de nos oublis
J'inspire à grands pas
Les râles de ta gorge
J'aspire à grimper
Les moi qui t'égorgent,
Qui t'enlacent
À chaque case
Que je pensais -
Ne jamais -
Pouvoir enjamber
Je te saute au coup,
Par à coups, en sursauts,
Je te zieute : je recouds
Les nons qui m'ont sciée
Je franchis à pieds joints
Les volutes de tes humeurs
Je cours, je m'accroche
Au Toi de mon monde,
Aux toits de mon coeur
Double croche aux allures des
Desseins du Bonheur