Parfois, quand on se serre très fort et que nos épidermes adhèrent l'un à l'autre tout en douceur, que ta tête se glisse dans l'interstice de mon cou, et que mes bras enveloppent ton grand dos, j'ai le sentiment que mon coeur se transforme en une branche de jasmin. Je m'agrippe à tes cils lorsque tu me regardes avec l'intensité que tu y mets, et toutes les choses qu'il y a autour se font la malle l'espace de quelques instants. Je voudrais parfois poivoir suspendre ces moments sur une corde à linge dans une maison de campagne où l'on irait en vacances et les regarder sécher au gré du vent et des rayons du soleil.
Ton profil gauche me fait de l'oeil en dessinant des courbes en forme de coeur entre mes cotes. Ta côte grimpe à vue d'oeil dans mon coeur. Mon coeur grimpe au plafond quand je te regarde de mon oeil gauche... je pourrais te retourner dans tout les sens et ça marcherait quand même, comme sur des roulettes, comme dans du beurre, et je voudrais faire du roller avec toi, meme dans de la margarine.
J'ai : peur. Des bas-cotés, de tes yeux, de ma gaucherie - de la tienne aussi... - des courbatures, de regarder au plafond par ennui... de l'amour avec toi tout simplement.