02 février 2018

Souviens toi

   J'en ai pas fait depuis que je n'ai plus eu à me sentir seule. Ils ne sont pas là. Ces gens : qui embrayent l'engrenage de la journée, celle qui commence quand tant finissent. J'arrive à. Controler. Mon angoisse, mes émotions, mon paraitre, l'alcool. Tous est à mes pieds, à genoux, Et je le ressens jusque dans les orteils, jusque dans mes alvéoles pulmonaires, jusqu'à l'odeur de mes pointes de cheveux, fauchées.
   Je n'y arrive plus trop. Ais-je envie ? Ais-je la force, la foi, la patience ? Pourquoi je dois me laisser emporter par les mille rangées de gens, par les mille rangées de jambes, par les cent mille petits poils qui sévissent en cohabitation sur ton visage, par les doigts qui me frolent le dos, chaque soir, par les bouches qui m'expirent le bel-être de ces instants qu'on partage ensemble, par les sourires concis qui dévoilent la jaunisse de tant d'années de tabassages de la vie qui ne fait que nous titiller de ses pointes de pieds. Pourquoi pas se laisser gésir dans le gosier moite de cette fluctuante pastille de pépites de joies qui se consume si vite sous la langue, sur n'importe quelle langue, dans n'importe quelle bouche, n'importe où que tu sois que je sois que nous sommes
Dépendants de ces envies qui nous enlassent et qui font
qu'on s'embrasse
Qu'on se lasse,
Qu'on se casse
La gueule - les couilles - d'ici
De cette crasse
Où l'on s'embourbe
Si tendrement.