Un mois que je suis rentrée.
Je crois que c'est seulement aujourd'hui que j'ai pu déterminer avec exactitude l'instant précis où a commencé ma nouvelle vie. J'étais sortie du métro avec mon épouvantablement énorme valise turquoise -et mon autre valise bleue, plus petite mais plus obèse-, je m'étais approchée avec fierté mais incertitude de l'arrêt de bus où on s'était données rendez-vous. Je levais ma tête haute d'un air un peu hautain et je regardais lentement de gauche à droite de sorte à ne pas avoir l'air de chercher quelqu'un du regard, puisque j'étais autonome et n'avais besoin de personne.
J'avais plein d'a prioris. Je t'imaginais peut-être snob, peit-être laide, peut-être niaise, peut-être bête, peut-être avec une voix insupportable, peut-être même tout cela à la fois. Je n'avais que les dix chiffres de ton numéro de téléphone et deux bref messages échangés pour me faire une idée. Et puis t'as débarqué du coté où je ne regardais pas, sans que je sois prête à enfiler ma cuirasse imaginaire avec laquelle j'accueille à l'accoutumée les inconnus. Tu m'as dit bonjour avec ta plus belle bise et tu m'as demandé si j'avais fait bon voyage avec le plus éclatant des primo-sourires. Ça a fissuré quelque chose quelque part entre mes poumons. Je t'ai répondu naturellement, sincèrement, du tac au tac. Ça a fissuré en fait cette espèce de boule dans le ventre que j'avais à chaque contact avec un étranger. Je me sentais légère, en confiance. J'ai souffle.
J'ai été un peu réservée, à peine sage. Ça a duré un instant. Depuis ce jour là, ce moment précis où tu m'as salué de ta jovialité sans bornes il n'y a pas eu deux seuls jours d'affillée où je n'ai pas ri aux éclats, où j'ai été frustrée, triste, sobre, mal entourée, dévalorisée, malheureuse.
J'avais plein d'a prioris. Je t'imaginais peut-être snob, peit-être laide, peut-être niaise, peut-être bête, peut-être avec une voix insupportable, peut-être même tout cela à la fois. Je n'avais que les dix chiffres de ton numéro de téléphone et deux bref messages échangés pour me faire une idée. Et puis t'as débarqué du coté où je ne regardais pas, sans que je sois prête à enfiler ma cuirasse imaginaire avec laquelle j'accueille à l'accoutumée les inconnus. Tu m'as dit bonjour avec ta plus belle bise et tu m'as demandé si j'avais fait bon voyage avec le plus éclatant des primo-sourires. Ça a fissuré quelque chose quelque part entre mes poumons. Je t'ai répondu naturellement, sincèrement, du tac au tac. Ça a fissuré en fait cette espèce de boule dans le ventre que j'avais à chaque contact avec un étranger. Je me sentais légère, en confiance. J'ai souffle.
J'ai été un peu réservée, à peine sage. Ça a duré un instant. Depuis ce jour là, ce moment précis où tu m'as salué de ta jovialité sans bornes il n'y a pas eu deux seuls jours d'affillée où je n'ai pas ri aux éclats, où j'ai été frustrée, triste, sobre, mal entourée, dévalorisée, malheureuse.
Un mois que je suis rentrée.
J'ai encore mal à la poitrine quand je revis les images de mon départ. J'ai rarement autant pleuré, devant des gens, en public, seule. Encore maintenant quand ma playlist tombe parfois sur cette fameuse chanson phare de l'été qu'on a écouté en boucle j'ai des fourmis dans les joues et le dents qui se serrent.
J'ai encore mal à la poitrine quand je revis les images de mon départ. J'ai rarement autant pleuré, devant des gens, en public, seule. Encore maintenant quand ma playlist tombe parfois sur cette fameuse chanson phare de l'été qu'on a écouté en boucle j'ai des fourmis dans les joues et le dents qui se serrent.
Un mois que je suis rentrée.
Quatre que je suis follement vivante, pleinement épanouie, étonamment heureuse. Je mange aussi goulument à la louche les heures passées à coder du HTML à 20h en classe que celles à boire une cinquième bière pendant mes concerts de punk. Car il y a assez de carburant d'amour dans mon coeur jusqu'a la chute de mes dernières dents tellement j'ai croqué de beaux souvenirs Outre-Atlantique, ici, partout, constamment.
Quatre que je suis follement vivante, pleinement épanouie, étonamment heureuse. Je mange aussi goulument à la louche les heures passées à coder du HTML à 20h en classe que celles à boire une cinquième bière pendant mes concerts de punk. Car il y a assez de carburant d'amour dans mon coeur jusqu'a la chute de mes dernières dents tellement j'ai croqué de beaux souvenirs Outre-Atlantique, ici, partout, constamment.