Je suis là
Je le sens
Comme cette odeur d'aisselle, de bière, de goudron pluvieux
Je suis là comme un soleil sur son nuage
Comme la goutte de rosée sur une feuille de buisson
À l'ombre
À l'oeil
À votre santé
Satiété
Déja nous sommes rendus à la mi-temps,
À la moitié
Mois d'aout : papillon de nuit
Je traverse les bribes de fumée
Et les gouttes de pluie
Je goûte
Le nectar de tout ce qui est bon en ce monde ;
Le sucre : ce sel, ce pêché immonde
M'innonde
Dans ce monde
Comme tour le monde.
Vous êtres cent.
Je suis mille !
Je suis remplie, je suis dosée
Je suis posée
Je -ne- suis -jamais- rassasiée.
Je suis seule
Parmi vous tous
Et vous êtes seul parmi moi
Par miracle
Par bonne chance
Je respire, en cadence.
J'emploie : le verbe amour au singulier
Au plaisir, au désir, au gré du vent
Mes lundis sont longs et abrupts
Les phalanges de mes doigts ne vous diront pas le contraire
;
Belle soit la nuit
Comme tous les soirs
Comme toute la vie...
J'ai vingt-cinq ans après tout :
Qui dirait le contraire ?
Je le sens
Comme cette odeur d'aisselle, de bière, de goudron pluvieux
Je suis là comme un soleil sur son nuage
Comme la goutte de rosée sur une feuille de buisson
À l'ombre
À l'oeil
À votre santé
Satiété
Déja nous sommes rendus à la mi-temps,
À la moitié
Mois d'aout : papillon de nuit
Je traverse les bribes de fumée
Et les gouttes de pluie
Je goûte
Le nectar de tout ce qui est bon en ce monde ;
Le sucre : ce sel, ce pêché immonde
M'innonde
Dans ce monde
Comme tour le monde.
Vous êtres cent.
Je suis mille !
Je suis remplie, je suis dosée
Je suis posée
Je -ne- suis -jamais- rassasiée.
Je suis seule
Parmi vous tous
Et vous êtes seul parmi moi
Par miracle
Par bonne chance
Je respire, en cadence.
J'emploie : le verbe amour au singulier
Au plaisir, au désir, au gré du vent
Mes lundis sont longs et abrupts
Les phalanges de mes doigts ne vous diront pas le contraire
;
Belle soit la nuit
Comme tous les soirs
Comme toute la vie...
J'ai vingt-cinq ans après tout :
Qui dirait le contraire ?