Aujourd'hui, j'ai vu le malheur.
Il a les traits saillants, une teinte grisâtre et des cheveux secs en bataille. Il a les yeux profondément sombres et vidés, dans le vague, dans les souvenirs. Ses mains crispés serrent avec une frénésie ardue les pans de sa veste comme pour retenir Bon Papa, parti il y a si peu de temps que c'en est irréel. Il fait d'affreuses grimaces de désespoir qui alternent avec des moments d'apaisement égarée.
Aujourd'hui j'ai vu le malheur. Je l'ai serré dans mes bras, très fort.
Je voulais le chasser.
J'espère ne plus jamais le revoir.