25 février 2015

Vidange

J'avais oublié ce que c'est d'être malade. Je me réjouissais, en ce debut d'année de ne pas avoir attrappé la crève de tout l'hiver. Réjouissance bien trop rapide.
Je me sens faible, vide, inodore. Je dors 11h par nuit et me réveille fatiguée. Je crois que c'est la solitude qui m'abat le plus. Personne pour me serrer dans ses bras, pour m'apporter un lait chaud. Que c'est horrible de vivre sans maman !
L'air frais du dehors me broie les alvéoles pulmonaires. Je le sens. À chaque fois que je rentre chez moi et que je me pose, je tousse, je tousse jusqu'a ne plus pouvoir respirer, jusqu'à suffoquer, jusqu'à vomir, presque. J'ai la tête qui tourne incessament comme si j'avais bu trois verres de vin, la gaieté en moins. Je recommence à pleurer, toute seule, pour rien, comme il y a un an. Et pour finir, j'ai l'impression que mon dos se craquèle, comme sur les tableaux de Frida Kahlo. Tousser allongée me transperce la colonne vertébrale de cent couteaux. Je suis allée chez le tatoueur tout à l'heure et je peux assurer que ses picotements sont de la rigolade par rapport à quand je tousse.
Je voudrais ma maman. Je suis convaicue que c'est sa présence qui m'a toujours guérie et non ses remèdes.

Je voudrais faire la sieste pendant une semaine entière. Une vie entière.