30 novembre 2014


Je fais un tri dans mes milliers de mails, et voilà que je tombe sur mes correspondances avec ma professeur de littérature du lycée. C'est en les relisant des années après que j'apprécie d'autant plus la beauté de ses mots.

"Aimez toujours ce qui est beau et vrai :
c'est cela seul qui est grand et qui donne du sens à la vie."

29 novembre 2014

   A chaque fois que je bois plus de deux verres, en rentrant chez moi, j'ai envie d'aller sur cette page et d'écrire, d'écrire d'écrire. Je ne bois pas souvent, mais assez pour que cela arrive parfois deux fois par mois, parfois deux fois par semaine. Je voudrais écrire ce que je pense. Car j'ai peu de gens à qui je peux le raconter.
   J'écris énormément. Mes petits doigts froids à cause du mois finissant mois de Novembre tapotent sans relâche sur un clavier 10h par jour : en amphi sur mon PC, dans le métro sur le téléphone, en TDO sur ma tablette, à mon bureau sur mon autre PC, et dans mon lit sur ma tablette encore. J'ai l'impression que mon être s'est réfugié dans mes dix empreintes digitales. Il boude la volupté de la vie. Je fais mille fautes par page. Pas des fautes d'orthographe, mais des fautes de frappe. Parce que le a est trop près du z, tout comme le début de ma phrase est trop proche de la fin. Mes doigts chutent sur les touches comme des étourdis sur des patins à glace. Alors je passe la moitié du temps à me reprendre. Je reprends mes lettres, mes mots, le sens de mes phrase, les interlignes entre mes paragraphes. J'ai l'impression de passer ma vie à me corriger. A corriger mon incapacité à mémoriser mes cours, à refaire mon trait d'eye liner, à corriger ma phobie sociale.

   Je passe mes semaines devant mes cours sur mes écrans 4, 8, 10 et 14 pouces. Pour une fois que je ne suis pas en retard dans le programme scolaire, je stresse quant à ce que je ferai l'année prochaine. Encore une année dans cette Ecole ? Bien sûr ! Je veux dire, hors de question. Ou alors si, ou alors non. Je voudrais bien essayer. Je voudrais bien me barrer. Je voudrais m'enfuir sous la couette pour que le mois de Septembre 2015 n'arrive jamais. Je réfléchis aux Masters. Ce mot a trop la classe quand on n'y est pas. Je me disais pareil, pour l'Ecole du Louvre. Un master recherche. Je vais chercher. Chercher à faire quelques années de plus, à grapiller des mois de scolarité en plus dans ma vie, tout sauf finir les études. Car terminer son apprentissage veut dire aller faire comme les grands. Travailler. Je suis un bébé, le travail des enfants est interdit depuis le XIXème s. Oh putain toujours revenir à ça. J'arrête, c'est fade.

   Mais je reviendrai ici plus souvent.