Nous avions deux stations à faire, mais l'affichage du temps d'arrivée du métro était bloqué à deux minutes depuis au moins cinq minutes. Quand le métro est arrivé il était 23h48. Il y avait des bretons qui gueulaient dans le wagon, Jude était de mauvaise humeur, et j'avais par dessus-tout peur de passer le nouvel an au sous-sol parisien. Nous sommes sortis du métro cinq minutes avant la nouvelle année. Pilou et Guillaume sont venus nous chercher et nous sommes partis en courant retrouver l'immeuble haussmannien où on devait retrouver le reste de la bande.
On a toqué à la porte à 23h59 et des inconnus nous ont ouvert alors que tout le monde a crié bonne année, que des bouchons de champagne ont volé, et que la musique montait et montait. Il y avait une centaine de personnes, des porcelaines antiques sur les murs, des lustres grandioses, des meubles en bois massif et des fauteuils style Louis XIV. Il y avait des gazelles trop maquillées et trop court vêtues, des mecs en costard-cravate aux belles bouclettes faites chez un coiffeur. Personne ne connaissait le propriétaire. Je suis allées chercher de quoi me mouiller le gosier dans la cuisine et la bouteille de 5 litres de Grey Goose vide m'a fait mal au coeur, du coup, je me suis soulagée avec du whisky. Le propriétaire m'a prié de ne pas cendrer sur son parquet,
Après quelques euros dépensés, nous sommes sortis dehors il faisait froid mais chaud, j'ai encore saoulé Guillaume avec des discussions à la con.
Tout s'est fini vite à cause de clés manquantes, du coup nous sommes rentrés avant l'aube.
Bonne soirée, en somme.