Des renards, plein de renards dans un champ rempli de fleurs et de meules, de la pluie qui a caressé mon visage et mouillé l'intérieur de mes Docs Marteens. Rien que le pare-brise de la voiture, plein de gouttelettes était la plus belle tapisserie du monde. Le paysage au loin était en HDR. Et la musique m'usait doucement les oreilles, jusqu'à ce que ça siffle sans s’arrêter, comme une mélodie douce qui accompagne un voyage. J'étais heureuse d'être avec mes meilleurs potes, même s'ils ont passé la soirée dans la voiture et non devant le son, j'étais heureuse de les regarder et de les trouver beaux comme jamais. Le soleil ne daigna pas faire son apparition avant 15h, mais il ne manquait pas vraiment. Les gens dansaient comme des fous, de vrais fous, pas en rythme, de façon desarticulée, tels des zombies, et c'était joli, joli comme tout. On oubliait ceux qui nous parlaient ou bousculaient l'instant d'après, on n'avait pas peur de passer pour des cons car tout était à sa place, tout le monde était dans son élément, et les éclats de rire se mélangeaient aux 50 kilos, le bruit de la pluie sur le pare-brise au crissement des feuilles à cigarettes. On fumait beaucoup, et on parlait encore plus, de tout, de rien, mais surtout de la beauté des fleurs et des insectes, car il y avait une infinité de sauterelles et de nuances de verts dans ce champs immense. Et les centaines de voitures garées n'importe comment ne faisaient que compléter le paysage.
Au retour, nous avons eu le plus beau des plus beaux des couchers du soleil du monde. Il était gris, et rose et rouge et bleu, comme tous les autres. Mais il avait cette particularité d'accompagner notre fatigue, notre voyage en voiture, et notre redescente.
Au retour, nous avons eu le plus beau des plus beaux des couchers du soleil du monde. Il était gris, et rose et rouge et bleu, comme tous les autres. Mais il avait cette particularité d'accompagner notre fatigue, notre voyage en voiture, et notre redescente.