23 août 2008

Confused.

Le ciel était parsemé de bleuets, de colza et de lavande.
La tiédeur du crépuscule engloutissait peu à peu les derniers instants de soleil.

Une étoile, égarée sans doute, vint s'installer dans ce champs de fleurs,
pour y passer la nuit comme tous les soirs.

La lune, quant à elle, jouait à cache-cache derrière des flocons de ouate, volant vers l'ouest.
Il n'y eut pas de bruit pendant quelques courts instants.
Et puis tout à coup, rien ne se passa.

Parce qu'il devait se passer quelque chose,
Forcément.

Mais la seule idée qu'eut l'astre, du haut de ses cieux,
c'est de remplir cet océan de fleurs d'encre bleue, noire, grise,
juste derrière mon dos.
Puis venir anéantir cet arc-en-ciel de lumière.


Je suis partie avant qu'il fasse totalement sombre.
Parce que, comme à chaque fois, ça me fit mal de regarder le passé.



    J'ignore l'âge que tu avais cet été là. Mais tu avais un pouvoir, celui de détruire tout l'avenir que j'ai bâti dans ma tête. Oui, tu inspirais la liberté. Et comme chacun l'aurait fait, j'y ai trempé mes rêves et noyé mes souvenirs. Mais ma chère, tout en me montrant du doigt le chemin vers les étoiles, tu a eu aussi la cruauté de me rester dans la gorge, et quand parfois j'essaie de te faire sortir de mon crâne, tu restes coincée, en travers.
Avec un souvenir amer, et un arrière gout de sel.