Tu.
Me colles à la peau
tu as l'âge des aubes des étés ukrainiens
je ne sais pas qui tu es,
je ne sais pas d'où tu viens.
Tu
as la saveur d'une tomate
encore vierge des dents
d'une enfant assoiffée.
Je n'ai jamais su couper en rondelles
la douceur de ta peau,
tu me grattes partout, tu me grattes dans le dos.
Ménage ta fougue et range tes ongles cruels
Raye les dizaines de poèmes tristes que tu veux encore m'écrire
éteins la musique (celle de mes soupirs).
enfuis toi quelque part où je ne te voudrai plus.