19 mars 2010
13 mars 2010
Heaven.
Ils nous ont largué dans les
petites ruelles près du Circus, "pour s'amuser", sauf que c'était pas
drôle, car ils ont embarqué le shit et ne nous ont plus jamais rappelé.
Nous étions trois, dans la nuit parsemée de coups de vent glacial, et
nous n'avions plus rien à perdre. Lola a dit : "on va au Heaven" et
Clémence et moi avons acquiescé.
Trois minutes plus tard, plantées devant le bar, clopes au bec mais sans briquet, on a mendié pour avoir un peu de feu. Elles finissaient déjà leurs cigarettes et moi, comme d'habitude, il me restait encore quelques lattes. J'ai tiré dessus encore deux fois, puis en la jetant j'ai dit "on y va".
Il n'y avait presque pas de monde, surtout des hommes qui se collaient et se pelotaient entre eux; on s'est posées dans le coin le plus reculé de la boite et nous avons commencé à nous déshabiller, la chaleur était insupportable. Je n'ai pris qu'un shooter, j'avais pas d'argent et je n'aime pas la bière, c'est bien connu. Et puis nous avons commencé à danser. A tout oublier. Maxence, la drogue, Hélène, cette soirée, l'absence d'Eleonor. Nous dansions comme pour la première et la dernière fois, nous étions trois, seules au monde, au milieu d'une foule de pédés, c'était drôle. Deux fois on nous a fait comprendre très explicitement qu'on était excitantes à trémousser notre boule comme des petites connes. Deux fois, on a ri à cause de ça, mille fois on a ri à cause d'autres choses. C'était libérateur.
Parties vers minuit dix, on a essayé d'appeler Cécile qui s'était barrée mais qui devait dormir chez Clem, avec nous. Elle ne viendrait pas. Alors, nous avons ri, parce qu'il nous fallait personne, nous étions toutes les trois les plus puissantes du monde.
Trois minutes plus tard, plantées devant le bar, clopes au bec mais sans briquet, on a mendié pour avoir un peu de feu. Elles finissaient déjà leurs cigarettes et moi, comme d'habitude, il me restait encore quelques lattes. J'ai tiré dessus encore deux fois, puis en la jetant j'ai dit "on y va".
Il n'y avait presque pas de monde, surtout des hommes qui se collaient et se pelotaient entre eux; on s'est posées dans le coin le plus reculé de la boite et nous avons commencé à nous déshabiller, la chaleur était insupportable. Je n'ai pris qu'un shooter, j'avais pas d'argent et je n'aime pas la bière, c'est bien connu. Et puis nous avons commencé à danser. A tout oublier. Maxence, la drogue, Hélène, cette soirée, l'absence d'Eleonor. Nous dansions comme pour la première et la dernière fois, nous étions trois, seules au monde, au milieu d'une foule de pédés, c'était drôle. Deux fois on nous a fait comprendre très explicitement qu'on était excitantes à trémousser notre boule comme des petites connes. Deux fois, on a ri à cause de ça, mille fois on a ri à cause d'autres choses. C'était libérateur.
Parties vers minuit dix, on a essayé d'appeler Cécile qui s'était barrée mais qui devait dormir chez Clem, avec nous. Elle ne viendrait pas. Alors, nous avons ri, parce qu'il nous fallait personne, nous étions toutes les trois les plus puissantes du monde.
A l'arrêt de tram on croise de vagues potes.
Dans ce tram, qui a mis un putain de temps à arriver, un clodo puant et vulgaire a fait chier Lola "la fille trouée" avec un trou dans son leggings et un autre dans sa lèvre. Rémi et les deux autres nous sont venus en aide, on a bougé jusqu"à l'autre coté du tramway et nous sommes tous les six littéralement rentrés en symbiose. Lola a commencé à parler de catch avec Rémi, Clém a dit des conneries à Fabrice, et moi j'ai raconté la vie de mon rat à Jonathan que j'ai renommé Jerry à cause de mon ex.
En rentrant chez Clémence on s'est calés autour de la table, un verre de chocolat au lait froid dans la main. On a sorti le Pastis à 42 degrés, la binouze, la crème de cassis. Jerry connaissait Jade, il connaissait "oh, baby", il nous a parlé de verres à shooter et de Lady Gaga.
Nous nous sommes mis sur le canapé pour regarder un film, Clémence a mis La Marche de l'Empereur mais tout le monde, après cinq minutes d'hilarité totale, a protesté et on a finalement regardé le porno érotique super mal joué de NT1. Puis Fabrice s'est cassé. Clémence est allée pioncer. Nous quatre, finalement on s'est endormis devant le DVD de Mars Attacks! et Jerry et Remi sont partis à 4h30, refusant de dormir sur place.
Le matin, sur la terrasse, en train de fumer Lola me dit : "mais putain, il est moche ton pantalon vert, je ne sais pas comment t'as fait pour te faire draguer avec ça". J'ai ri, intérieurement, parce que je l'adore, ce futal.
Dans ce tram, qui a mis un putain de temps à arriver, un clodo puant et vulgaire a fait chier Lola "la fille trouée" avec un trou dans son leggings et un autre dans sa lèvre. Rémi et les deux autres nous sont venus en aide, on a bougé jusqu"à l'autre coté du tramway et nous sommes tous les six littéralement rentrés en symbiose. Lola a commencé à parler de catch avec Rémi, Clém a dit des conneries à Fabrice, et moi j'ai raconté la vie de mon rat à Jonathan que j'ai renommé Jerry à cause de mon ex.
En rentrant chez Clémence on s'est calés autour de la table, un verre de chocolat au lait froid dans la main. On a sorti le Pastis à 42 degrés, la binouze, la crème de cassis. Jerry connaissait Jade, il connaissait "oh, baby", il nous a parlé de verres à shooter et de Lady Gaga.
Nous nous sommes mis sur le canapé pour regarder un film, Clémence a mis La Marche de l'Empereur mais tout le monde, après cinq minutes d'hilarité totale, a protesté et on a finalement regardé le porno érotique super mal joué de NT1. Puis Fabrice s'est cassé. Clémence est allée pioncer. Nous quatre, finalement on s'est endormis devant le DVD de Mars Attacks! et Jerry et Remi sont partis à 4h30, refusant de dormir sur place.
Le matin, sur la terrasse, en train de fumer Lola me dit : "mais putain, il est moche ton pantalon vert, je ne sais pas comment t'as fait pour te faire draguer avec ça". J'ai ri, intérieurement, parce que je l'adore, ce futal.
03 mars 2010
L'amoureuse.
L'amoureuse
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Eluard - Capitale de la Douleur, 1924.
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Eluard - Capitale de la Douleur, 1924.
02 mars 2010
Musée d'Orsay.
Les voilà, mes douze apôtres !
Claude Monet - Le Bassion aux nymphéas, Harmonie verte, 1899.
James Tissot - Le bal, 1871.
Maximillien Luce - Un rue à Paris en Mai 1871, 1903.
Rosa Bonheur - Labourage nivernais, 1849.
Edouard Manet - Lola de Valence, 1862.
Odilon Redon - Le char d'apollon, entre 1905 et 1914.
Edgar Degas - Le tub, 1886.
Ernest Barrias - Jeune fille de Mégare, assise et filant, 1868 - 1870.
Odilon Redon - La coquille, 1912.
Alexandre Cabanel - La naissance de Vénus, 1863.
Edouard Manet - Le déjeuner sur l'herbe, 1862 - 1863.
Van Gogh - Portrait de l'artiste, 1889.
Inscription à :
Articles (Atom)