Borgne, ton souvenir en moi s'évapore comme cette larme acide laissée
au creux de ton âme aime chaque instant en moi ta lame git sous ma peau
fraîche quelle importance ont toutes les autres fois les autres voix
qui s'enroulent dans des yeux sensés n'aimer que la pluie qui s'évade
sur les champs de blé qui ornent ta peau teintée d'un coucher de soleil
qui ne se couche jamais puisque tu sens l'aurore qui s'échappe par ta
bouche, sensuel tu mens en ne me disant que ce que tu peux dire avec des
mots malades de fuir tes désirs vastes plaines de fleurs d'automne qui
ne vivent que de mes soupirs qui t'enivrent lors des nuits parsemées de
baisers plus doux que tes paupières qui s'endorment sur mon sein les
soirs de pleine lune.