18 février 2009

Folies en poudre.






   Le cœur chante une drôle de prose, moi à chaque regard j'explose ; la craie sur mes genoux, n'est plus de ce monde, cherche encore le tableau, ressers toi une blonde, dans mon paquet de cigarettes, mais s'il te plait arrête, de faire semblant de faire la tête. Caresse moi de ta langue, de tes dires, de tes rires, et laisse moi en paix manger ton sourire a pleine bouche à pleines lèvres, roses ou violettes, les fleurs fanent mais restent les miettes d'intentions, de passions, de nos premiers rendez-vous, de tes premiers baisers doux. Tout est joué, la mémoire sans regrets goûte goutte à goutte les matis voilés d'encore quelques étoiles, mais pourquoi hier soir la lune était si pale ? Ce soleil de minuit grisait tes yeux verts et le ciel d'encre noire, mais pardonne aux nuages, les quelques minutes de ce premier soir où je n'ai pas vu l'étincelle qui fit du rose de mes seins ton lait maternel.






Emil Nolde - Le peintre Schmidt-Rottluff  

17 février 2009

Alexandrin en noir et blanc.

(Tout ira mieux lorsque le soir sera bourré,

et les étoiles paraitront floues et vacillantes
derrière les sombres arcs-en-ciels en noir et blanc
des lampadaires sombrant à tous les coins de rue.
Les gigantesques branches nues et desséchées
tendront leurs doigts vicieux pour t'écorcher les joues.
Les cris perçants te feront trembler les oreilles,
le vent violent s'engouffrera dans ton blouson,
des ombres frêles sautilleront devant tes yeux,
et quand la nuit se cachera sous l'horizon,
tout sera mort avec le lever du soleil.
)