29 mai 2014

Triptique sans issue.

                         On se coupe les pieds sur des débris de verre
                         moi je suis nue comme un ver
                         devant le travail à faire
                         je ne veux rien faire
                         je ne veux même pas faire de vers
                         mais c'est plus fort que moi, je ne réfléchis pas, et je finis les phrases comme on boit un verre :
                         vite.


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            Je m'ennuie.
         Hier, je m'imaginais aux confins du monde, un sac à dos derrière, une amie juste devant, des montagnes à gauche, des villes à droite. C'est mou. Je crois que je ne voudrais même pas voyager.
      Les pages sont de plus en plus dures à écrire. Les lignes débordent de ma tête mais s’écoulent partout ailleurs que sur mes feuilles de cours. Alors je me fais un énième café en prétextant que c’est une pause alors que je n'ai jamais rien commencé. J'ai à peine commencé à boire du café. Sans succès. Je suis endormie depuis la minute où je me réveille jusqu'à la seconde où je m'endors, tous les jours de la semaine. Je suis fatiguée de tant de vague.
   Les vagues... Je rêve d'en rêver la nuit. En attendant j'en rêve toute la journée comme si c'était la chose la plus apaisante au monde. L'ennui me semble pourtant le plus tumultueux des destins. Je divague. Je dis : vague (je n'aime pas les bateaux).


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A la plage, en été, ce n'est pas sur les débris de verre que je me coupe les pieds. Je bute sur des coquillages.
Je ne voudrais rien d'autre au monde que de buter sur des coquillages tout le reste de ma vie..
Des coquillages des quatre coins du monde...