20 octobre 2013

l'Inquiétude.

   Quand maman était à l'hôpital, c'était prévu depuis longtemps, son opération. Elle est allés voir le chirurgien plusieurs fois avant de se faire opérer, il lui a tout expliqué et a trouvé le temps, les gens et l'endroit adéquats et nécessaires à son opération. Elle a été opérée sans complications, et sa réeducation, bien que longue, se fut déroulée comme prévu. Elle a eu mal mais on savait que ce n'était pas grave. Elle était surveillée et j'étais là pour elle. C'est pour cela que je ne me suis jamais inquiétée.
   Quand Nicolas était à l’hôpital, c'était par surprise. Il m'a appelé en larmes en me disant de ne pas m'inquiéter. Il ne s'est pas douté un seul instant de sa journée que ce soir il se retrouverait sur un brancard, on ne ne l'avait pas prévenu ou pas préparé. Arrivé là bas, il a du attendre pour qu'on lui fasse des radios à la va-vite pour lui expliquer rapidement qu'il n'avait surement rien. Il l'ont laissé allongé sans rien lui donner pour le soulager. Il a été renvoyé chez lui le matin, sans certificat, sans bilan, sans prescription de médicaments. Il avait mal. Je ne suis pas là pour lui car j'habite à l'autre bout du pays. Je ne peux même pas lui tenir la main une minute, pour le réconforter un peu. C'est pour ça que je m'inquiète. 

   Je n'ai jamais eu à m'inquiéter dans la vie, car j'ai toujours su la source du problème et la démarche pour le résoudre, et j'y ai participé de près ou de loin. Là, la source du problème est vague, la résolution partiellement satisfaisante,e t surtout je ne peux rien faire du tout.