14 septembre 2013

Le début de la triste éternité.

Il fait gris à Paris et tu me manques.
Tu es injoignable.

   Parfois, j'ai l'impression de sortir avec un fantôme. Un fantôme à la voix rassurante, au sourire chaleureux, aux paroles réconfortantes. Mais tu es absent la plupart du temps. Je me demande parfois si toute ces merveilleuses vacances sous le soleil ne sont pas simplement des bouts de rêve que j'assemble dans ma tête, pour avoir l'illusion d'être bien, d'être heureuse, de ne pas être toute seule. Je dois me contenter d'appels furtifs, de textos courts, de passages de sur facebook évasifs. Je m'agrippe à chacun de  tes mots, les plus simples, comme s'ils avaient le pouvoir de me réconforter. Il ne l'ont pas. Seule ta présence me contente, et j'y ai très peu droit. Une journée avec toi c'est comme une fête, et en période de cours, on festoie peu, presque jamais. 
   Je n'arrive pas à savoir si c'est toi qui m'oublies si souvent ou si c'est moi qui pense trop à toi. Tu es si loin que je me demande si tu existes, quand moi je suis ici, à Paris. Alors au final c'est moi qui finit par ne plus exister, encore et encore. J'oublie la signification des mots que je t'assigne, j'oublie les mots, les moments de bonheur, tes baisers... j'oublie tout. 
   Je l'ai déjà dit, je suis une coquille vide. Avec ou sans toi.