06 novembre 2010

le plus beau jardin du monde en guuise de fumoir.

   Rendez-vous à 11h30 à la gare. J'émerge du lit vers 10h47, je saisis mon téléphone et, découvrant les messages reçus pendant la nuit : je me rappelle de Diu et Alex alcoolisés, des deux mecs croisés près du Rockstore avec lesquels on a fini pas appeler Lola pour manger son chihuahua  des verres vidés au bec de Jazz et des confidences sexuelles. Je réveille Lucie, qui, pour une fois fait la marmotte à ma façon. Café. Je pars à la gare pour retrouver Cécile. Notre train a du retard, on ne comprend rien, on monte dans un TGV qui va à Bruxelles, mais comme prévu - malheureusement - on descend à Nîmes. Durant les 24 minutes de trajet officielles - qui se doublent la plupart du temps - on joue au Tarot à quatre, avec Jérôme et Marcus : nos deux morts. Sorties de la gare, quatre personnes nous indiquent quatre directions opposées pour le Parc des Expos. Finalement, ces nîmois n'ont pas la notions des grandeurs, en trente cinq minutes, on était arrivées. Une clope, on rentre. Des dizaines de sacs de cuir, de colliers de perles, d'instruments de musique, de sculptures en fer nous font tourner la tête, à tel point que maintenant je me suis mise dans le crâne de me faire le sac de mes rêves moi-même. Évidemment il ne sera pas comme ceux-là, mais je garde espoir et surtout motivation. On sort une heure trente plus tard, rassasiées de soif de création. On va dans une petite ruelle, et là, on croise le parc le plus magnifique de tous les temps. Après le joint on essaie sans succès de manger les pommes du pommier qui était là, puis on croise, par terre, entre les herbes, une poire bien mure. Ayant fait le tour du jardin nous découvrons enfin le poirier - lorsqu'on a ramassé le fruit, il suffisait juste de lever la tête vers le haut - : c'était une magnifique arbre de deux mètres à peine, en forme de cœur et aux feuilles rouges. Et puis, on voulait vivre ici mais la faim affreuse nous a contrait à bouger au Subway. Au retour, nous avons retrouvé la gare en 15 minutes, on a pris le train de 17h37 en jouant encore au tarot jusqu'à l'annonce de la voix de la SNCF qui nous invitait à descendre à Montpellier Saint Roch. Je n'ai pas payé.
   En attendant le tram, une silhouette. "Marvin ?". Un cri. "Marvin !". Un sourire, et puis les siens, par milliers. Et la pêche pour toute la soirée, malgré la fatigue insurmontable.