11 février 2019

Ver.

Je hais certaines soirées comme celle-ci.
Je hais le vide interstellaire de ma paresse de ma passivité de mon courage de mes ambitions,
Je déteste la vitesse à laquelle les minutes me rapellent mon inutilité
Je me sens nuisible insecte, chatte obèse, sac plastique embroché sur les branches d'un arbre.
Je prie depuis des heures pour avoir sommeil
Mais que je lise, que je pleure, que je me touche, que je bouffe ou que je scrolle twitter rien n'y fait.
L'inexistence de cette journée me tord telle un seprent qui vient de se faire arracher la tête
Je suis la flaque d'eau qui reste encore sur le bitume après deux jours de soleil,
Je suis le pot de yahourt mal terminé qui commence à dégager une odeur âpre.
Je suis impirtune, génante, flasque.
Il est 1h32 et ce que je voudrai faire demain ne se fera pas par manque de temps
Le temps de me dire que je peux, que je dois, que je vais.
Je piétine toutes mes envie avec mes pieds enflés
Je sens que même la nourriture ne veut pas s'affaisser dans mon oeusophage
Rien ni personne ne veut cotoyer le minable amas de peau que je suis
Je n'éprouve à mon égard qu'une viole te répugnance
Je ne pleurerai pas, ce serait trop d'apaisement à me donner
Je ne serai donc que le parasite qui se terre à ce deuxième étage

Jamais papillon.