27 septembre 2018

Le bail.

Moelleux toits du monde que son tes tétons
Que je grimpe tous les soirs où les malheurs s'en vont.
Je jauge les journées qui ne sont pas nôtres
Je juge nos désirs qui ne sont pas neutres

Melasse de hameaux
Que sont tes mots
Pour mon coeur

Moelesse
De tes dents
Qui effleurent
Mon corps

Douceurs
Des audaces
Que l'on se crie
Dans les côtes

Beautés
Des ardeurs
Que l'on s'écrit
À pas d'heure

Mortels sont les cils
Qui clignent à tes ouis -
Margelles qui grignottent
L'émoi de nos oublis

J'inspire à grands pas
Les râles de ta gorge
J'aspire à grimper
Les moi qui t'égorgent,
Qui t'enlacent
À chaque case
Que je pensais -
Ne jamais -
Pouvoir enjamber

Je te saute au coup,
Par à coups, en sursauts,
Je te zieute : je recouds
Les nons qui m'ont sciée

Je franchis à pieds joints
Les volutes de tes humeurs
Je cours, je m'accroche
Au Toi de mon monde,
Aux toits de mon coeur

Double croche aux allures des
Desseins du Bonheur