16 septembre 2016

Sh

   Je te loupe ; cela fait des années que ça arrive. Tu es partout sauf près d'ici, tu es loin et pourtant je perçois le vent qui se faufile entre tes boucles.
   Tes pommettes sont en Amérique, mais ton sourire est dans mon champ de vision, je me réinvente ton odeur, ton timbre de voix, ton coup d'oeil en biais. T'es belle...
   T'es loin. Pourtant je t'ai tout le temps senti près de mes épaules, sous une chaleur qui émane du soleil. Je n'ai aucun souvenir d'une entrevue avec toi sous la pluie, c'est surement parce que tu rayonnes.
   Tu es mon premier voyage, mais je ne t'ai jamais sentie partir. Je ne t'ai jamais sentie là non plus, parmi nous, parmi ce tas de quotidien que nous sommes sur le bitume.
   On a dansé ensemble, tu te souviens ? Qu'est ce qu'on a bu de thé, qu'est ce qu'on a mangé... la saveur de ces moments me revient plusieurs fois par semaine, et j'ose dire que tu es un délice, d'un velouté inconditionnel.

   Tu as tendance à me manquer...