25 août 2016

Véritablement

Le déclic s'est fait à deux heures du matin, dans mon lit, dans le noir. Je suis rentrée saoule, saoulée, fatiguée, acharnée. Je me suis plongée dans la mollesse de mon matelas après avoir pensé à tout le confort du monde - le verre d'eau, le baume à lèvres, le réveil - ... j'ai glissé mon coussin entre mes cuisses, la couette sur mes hanches, l'oreiller entre ma tête et mon épaule et j'ai fermé les yeux, et j'ai songé à toi.
Niaiseries...
J'aurais posé tout le poids de mon bras droit sur ton torse, juste en dessous de tes tétons car tu serais en train de dormir déjà depuis bien longtemps sur le dos. J'aurais peut être râlé car ton souffle rauque serait en passe de devenir un ronflement agaçant. J'aurais râlé. J'aurais fait mine de chatouiller tes cotes sans aucune réponse et j'aurais pensé à ce qui pourrait me faire dormir.
Soupir,
Douceur...
Les autres choses sont d'une lassante tristesse ; peut être aurais-je eu envie de toi, un moment, avant de faire fuir mes yeux de leurs orbites. J'aurais pu penser mille maux... j'aurais pu être ailleurs. Mais aucun baiser n'aurait eu cette saveur...
Je t'aime un peu tous les jours, tu es le sel de mes après-midis, l'acidu de mes soirées, le volontaire de mes battements de coeur, mon charmant bonheur.
Je m'endors, encore.