18 janvier 2013

De l'autre côté.

   Ce que tu me donnes envie... Je n'aurais jamais pensé avoir la foi de me dire qu'il faut que je travaille, qu'il faut que j'étudie, qu'il faut que je vive. Je crois que c'est la première soirée de ma vie où j'ai envie de faire comme les grands, pour réaliser des rêves d'enfant. 
    « Il faut que tu viennes me voir au bout du monde ! »
   Envie de partir, pour la première fois de ma vie, de partir loin, comme tout le monde. Vivre. Je vais réviser plus, faire mes CV, me lever plus tôt et me coucher plus tard. Mais je voudrais, quelquefois, passer une matinée avec toi dans la pénombre d'une boite, quelques heures en début de soirée dans l’exiguïté d'un studio. Boire, fumer, parler : vivre.
   Mon Dieu, ce que tu es vivante. Ce que tu brilles, ce que tu donnes envie. 

   Dehors il neige, et tu as envie de faire un bonhomme. Moi, je te vois déjà glisser parterre et atterrir les fesses dans la poudreuse, et je ris d'avance, je ris comme à chaque fois que tu me parles. C'est fou, ces coups de foudre à l'improviste. Tu as eu le culot de ramener une vodka chez moi, un soir. Et maintenant, tu es là chaque soir, sur mon écran d'ordinateur, de téléphone, ou même devant mes yeux. J'ai l'impression de vivre avec toi. Ca me rend plus vivante. J'ai l'impression de me décupler, d'éclore, de m'étirer dans tous les sens.
   L'an prochain, j'ai envie de m'étirer jusqu'à l'autre bout du monde. Retrouver ton sourire framboise Yves Saint Laurent dans un pays où je ne saurai même pas dire bonjour. Je te dirai bonjour à toi, et ce sera suffisant. Et on fera la fête, les touristes, les loques, les filles. On vivra. Comme dans un rêve. Sauf que cette fois-ci, on sera éveillées.