01 octobre 2012

Il ne fait pas avoir un doctorat pour savoir cela.

   J'ai été celle à qui l'entrain a su fermer les yeux. J'ai cru pendant une éternité que les ambitions qu'on a peuvent se préserver jusqu'à la fin des temps. C'est la jeunesse qui a fait ça, celle qui est encore là, et celle qui restera encore dans mon corps pendant des années. J'ai appris qu'on grandit. Et que, même si cela parait invraisemblable parfois, nos idées, nos aspirations, nos désirs grandissent et changent aussi. Je crois que je commence à rêver, à apprivoiser mes rêves, à les contenir aussi ; j'essaie aussi de fixer des objectifs qui n'en sont pas issus car je me suis aperçue - peut-être un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais - qu'une vie ne doit pas être une continuelle quête de nos désirs, et une perpétuelle réalisations de nos rêves : il y a des vides à combler, et, chose plaisante, on peut les remplir agréablement.
   Bien sûr, il y a mille barrières : la jalousie, l'envie de changements soudains, la colère, la flemme, les problèmes financiers, les autres... Mais je crois que j'ai compris qu'avec un peu d'entrain on peut mener une vie la plupart du sereine et réjouissante, en mettant à profit la moindre occasion, les moindres personnes, les moindres gestes.
   Je vais tenter d'aimer Paris.