19 juin 2012

Vivre.

   Il y avait écrit : nous sommes heureux sur nos lèvres, il y avait gravé : nous sommes éternels dans nos coeur...
   Et puis, coup de vent. Plus rien, plus de mots. Je vis comme si je ne t'aimais pas, je t'aime comme si je ne vivais pas. Trois fois rien, et voilà que tout s'estompe, tout se perd tout recommence. J'ai passé ma journée à pleurer, j'ai passé ma semaine à rêver, j'ai passé un mois à m'évader, j'ai passé un an à vivre comme une chenille dans une chrysalide.
   J'ai cassé un miroir, il y a cinq ans; peut être par ma faute devrons nous endurer encore deux ans de malheurs. Peut être est-ce un jeu, le jeu du chat et de la souris, un jour l'un bouffera l'autre et il n'y aura plus d'histoire. Pour l'instant on en bouffe tous les deux. Pour l'instant tout va bien, c'est à dire que tout va mal. C'est normal.
   Je te vis au quotidien, j'envie les autres d'être plus fades que nous. Tout va bien, c'est juste trop tôt, ou trop tard, c'est normal, c'est le soir, je suis ivre et je sais quoi te dire et je ne te le dirai jamais.