16 avril 2012

Un pré de loin.

Donnes-toi un nom,
Qu'il soit bref,
Que je puisse le crier.
La cime de mon crâne ne sait plus quoi penser
Je me tiens droite pourtant
Comme une cavalière sur ses étriers
Cheval de Troie au bout des doigts
C'est moi qui décide si je te ronge ou si tu me chasses...

J'aimais autrefois
Quand j'étais impatiente de te retrouver sur l'oreiller
Aujourd'hui j'ai trop sommeil pour t'embrasser.
Il fait gris à Paris et nous y habitons,
Moi j'ai envie de vivre là où le temps change, et il change dans le train.
Laisse moi prendre celui que je veux, pas celui de la routine
Laisse moi partir assez longtemps pour que je veuille revenir...
Malheureuse que je suis : bel agneau blanc ne voyant l'herbe verte qu'au loin et pas sous mes pieds; mes yeux sont trop près du sol pour voir ce qui se passe
Laisse moi grandir un peu pour voir de plus loin
Laisse moi avoir le vertige en ayant les pieds sur terre
Je chuterai dans tes bras,
Plutôt que d'échapper ailleurs.