20 octobre 2011

Le mythe de l'humiliation.



   Et tu dis ça mais c'est faux ! Dans le Coran, à l'origine, les nouveaux chapitres commençaient sur la même ligne que les chapitres précédents mais marqués d'une lettre rouge. C'est peut être pour ça, tout de même, que je n'arrive pas à lire, à tourner des pages. Quelle bizarrerie toutes ces choses. Rouge, tout rouge, ou tout noir. Des pages et des pages de lettres évidées de leur teneur en information - des centaines et des centaines de larmes qui ne font plus effet - qui se réunissent, page après page, pour parler de la même chose, ou de choses complètement dissemblables. Ça rime à rien, l'écriture. Écrire notre histoire. Qui a, le premier, comparé l'amour, la vie, à des livres ? Qu'on lui coupe la tête ! "Maudit soit à jamais le rêveur inutile qui voulut le premier dans sa stupidité, s'éprenant d'un problème insoluble et stérile aux choses de l'amour mêler..." l'écriture. Ce n'est bon que pour les honnêtes gens. Les graves partisans de la vie conforme qui s'endorment chaque soir à l'heure qu'ils avaient prévu le matin : c'est pas nous, ça. Nous sommes des gens construits autrement. Les circonstances qui ont été engendrées par le fait qu'on se rencontre n'ont jamais connu la stabilité des lignes. Tout a été contre nous - les pages ont tourné à l'envers, c'est sur la dernière page d'un magasine télévisé qu'on a lu qu'on allait vivre ensemble. Ce n'est peut être même pas une coïncidence.
   J'espère que je dormirai bien cette nuit.