26 septembre 2011

Le berceau.

   J'ai arrêté d'écrire, j'ai arrêté de vivre.
   Je n'ai rien à faire hors de ces murs. J'attends le miracle. Mon chat dort sur des livres, et moi je n'arrive même pas à les ouvrir. Et ce sera toujours ainsi : un week-end entre chaque cours, puis quelques heures de révisions et puis le vide. Le vide concentré sur un écran d'ordinateur. Comment fait-on pour s'habituer à la belle vie ? Je n'envie pas ces pauvres gens qui travaillent, se lèvent à six heures moins le quart pour aller en prépa ou derrière une caisse de supermarché toute la journée, bien sûr que non. Je n'arrive juste pas à assaisonner mes journées vides et tendres.
   Je veux me réveiller. Je veux dégourdir mes jambes, les prendre à mon cou en fermant les yeux et me laisser guider par la succession incessant de pluies et de rayons de soleil.