16 juillet 2011

Peut être treize.

Je suis celle
qui est là à attendre que ça passe
celle qui est assise au bord de la rivière
le dos tourné à l'eau

je regarde les platanes.


Vivement
vraiment, vivement que tout cela déjà finisse
l'éternel ne sera pas pour cet automne
combien d'automnes faut-il d'ailleurs encore attendre ?
je joue à oublier les notes
les notes que tu joues
que tu as jouées demain
hier
soir et matin.
Je suis patiente comme une hirondelle prête à pondre ses oeufs alors que son nid n'existe toujours pas

Je ferai l'amour à nos conversation solitaires
j'ai peur,
oui, j'ai peur de nous comme de la fin du monde
mais je nous désire
cachés derrière des rideaux opaques
cachés à tout Paris, sous les toits, narguant la pluie
et tu m'aimeras encore ce jour-là

et je serai,
la plus heureuse du monde,
                                        en m'endormant sur la paume de ta main
                                        fermée.