24 janvier 2011

Vilaines habitudes.

Le dos craque sans craquer
tu me croques sans croquer
et je craque sous tes coups
les coups bas que tu sèmes
et c'est malhereux car on s'aime !
on s'aime comme des enfants
qui se font la guerre
depuis la nuit des temps
et quand tu tires la langue
c'est pour cracher les regrets
et quand je casse les meubles
c'est pas fait exprès ;

de tes joues rouges tombent
des larmes entre mes mains
et comme la lune, ronde, ma bouche te crie pars et reviens
et nous chantons notre refrain : les disputes, les disputes
(celles d'hier et de demain, celles du début et celles du lendemain)
jusqu'à ce que, couchés par terre
nous fassions l'amour comme des vers de terre

après la pluie le beau temps.