12 octobre 2010

Les cigales.

l'architecture de ta chevelure
me rappelle un poème
que Rodin a moulé dans du bronze.
ta posture - pas la tienne, celle de ton cœur qui bat comme bon lui semble -
me rappelle ces Trois ombres, siégeant dans le jardin éternellement pluvieux
plus douloureux que les spectacles des jongleurs de feu, un soir d'été
dans une ruelle d'une ville du sud.
Mangeons ensemble
les vérités qui se sont étalées sur nos langues
j'ai aussi faim que toi
et les bourrelets bleutés
sous tes yeux clos me chuchotent à l'oreille
que la nuit dernière tu as pleuré
comme pleurent les cigales, le dernier jour de juillet...

Les chagrins ne durent qu'une saison,
et les savoir chanter allègrement
enchante tout le monde;
c'est parce que les hommes sont cruels lorsqu'il s'agit de belles histoires.