31 juillet 2010

Du temps à perdre.

Il nous manque des virgules,

21 juillet 2010

Orgasme.

L'orgasme, c'est quand la musique que tu as dans les oreilles est digne
d'accompagner le baiser qui suit un verre de rhum.

Belle-Ile-en-Mer.

   Qui l'aurait cru... la plage de mes rêves se trouve en Bretagne... Tout au nord de Belle-Ile, entre deux baies d'océan s'étend une fine parcelle de plage au sable gris et blanc. Il y a des galets de toutes les couleurs, j'en ai gouté un, il avait la saveur des sablés au blé noir que fabrique la biscuiterie La Bien Nommée située dans les parages. Plus loin, sur le bout de la pointe des Poulains, il y avait un phare au gland de fer rouge, il se voulait rassurant, une construction humaine dans cet océan de nature. Les vagues faisaient près de cinq mètres, elles se fouettaient contre la roche et se métamorphosaient en mousse - des restes de sirènes aux amours déchus ? - ça m'avait donné envie de crème fouettée sur le coup... La roche noire, friable, tassée en petites strates délavées par le vent et la mer avait la tête inclinée vers ce bleu lagon. ce bleu qui creusait des grottes, chantait des berceuses, mangeait les hommes. Je ne reviendrai jamais ici, parce que les rêves doivent rester des rêves.








C'est elle, dans toute sa splendeur.

20 juillet 2010

Passé.

[...] On prendra un café, on parlera de nos amours, de nos études, du beau temps et des incertitudes, on dira "demain", "l'année prochaine", mais à nos dents s'agripperont "Lausanne" et "Montmartre" : nos cercueils...

19 juillet 2010

Quiberon.

   Dimanche midi.

   Mes mains sentent la lavande; mon appareil photo est déjà plein de souvenirs. Il est midi, il y a trois heures nous avons rejoint l'église du centre-ville où la messe allait débuter. Nous sommes sortis a temps - avant que le prêtre n'entame ses prières -, je suis passée au tabac t'acheter une carte postale, papa m'a dit de garder la monnaie. Ensuite nous avons descendu la rue de Verdun, il n'y avait pas de Rockstore mais un marché aux puces qui nous a invité a venir le dévaliser. Je n'ai acheté qu'un Blaise Cendrars - Du Monde Entier - à un euro. Ensuite nous avons rejoint Port Maria où les mouettes étaient plus nombreuses que les bateaux. La plage était rocheuse et jonchée de fleurs, il y avait des petits chats - c'est comme ca que j'appelle ces tiges se finissant par une boule de poils beige, grosse comme un pouce d'enfant, douce et fragile au toucher. J'en mis une dans un des trous de mon oreille en imaginant que c'était toi, je t'appelai Calin, tu me chuchotas quelques phrases d'amour avant de t'endormir adossé contre mon lobe. L'océan était peu salé, d'un bleu virant au vert à nos pieds. J'aurais voulu ne pas y être seule. Je suis toujours seule lors des plus beaux voyages. Papa, Anton, ne sont qu'un vieux décor, et dans ma tête vagabonde une chanson nostalgique dont les notes sont des soupirs et les paroles sont des images.


   Lundi midi.

   Il y a une chose que j'aime par-dessus tout, une chose pour laquelle je troquerais famille, amis, amours, argent, voyage... Une chose qui a bercé toute mon enfance de Kiev, qui m'a occupée pendant des heures nuit et jour, été et hiver. C'est la balançoire. Une simple planche de bois pendouillant au bout de deux chaines de fer un peu rouillées, voila ce qui peut faire mon bonheur en moins d'une minute. Il y en a une dans le centre où nous sommes. J'ai mis mon réveil à 2h du matin, pour me bercer sous les étoiles cette nuit...

La plage de la presqu'ile du Quiberon, plein soleil et beaucoup de vent.

14 juillet 2010

Epitaphe.

   Excusez-moi.

   De ne jamais vous avoir gardé, de toujours vous avoir trahi, menti, trompé, caché des choses, d'avoir voulu vous faire du mal, d'avoir pu vous souhaiter les pires horreurs, les pires maux, de vous avoir dit les mots les plus blessants et les plus répugnants, de ne jamais vous avoir accompagnés ou soutenus, de ne jamais vous avoir suivi aussi bien dans les pires que dans les meilleures passes; de ne jamais vous avoir dit un seul "merci" ou un seul "je t'aime" sincère, de n'avoir jamais été à la hauteur plus d'une fois, de ne jamais avoir eu la force de faire le premier pas, de ne pas pouvoir vous consoler, vous faire rire, pour faire plaisir, ou bien - quand il l'aurait fallu - vous laisser tranquilles. de n'avoir été qu'un échantillon de la personne parfaite, seulement un testeur, que d'autres ont utilisé et pourri. Je suis désolée.

A mes amis et ma famille, à ceux que j'aime, que j'ai aimé et à ceux que j'aurais dû aimer infiniment plus.